ÉNERGIE
Invitée par le Forum nucléaire suisse, une délégation française est venue hier à Berne présenter le programme d’expansion du nucléaire civil voulu par le président français. Des perspectives de coopération entre les deux pays ont été évoquées.
Emmanuel Macron avait annoncé en 2022 la construction de six nouveaux réacteurs EPR de deuxième génération d’ici 2050, et huit autres éventuels. Pour la Suisse, ils représentent aussi des opportunités.
«Consensus»
La conférence s’est tenue au lendemain de l’adoption par le Conseil des États d’un postulat, soutenu par la droite et le Conseil fédéral, visant à relancer le débat autour de nouvelles centrales nucléaires en Suisse. La stratégie énergétique 2050 de la Confédération prévoit un abandon progressif de ce type d’électricité.
«Cet évènement marque le point de départ d’une nouvelle collaboration entre la France et la Suisse. Il donne l’occasion de tracer les lignes de ce futur commun», a déclaré l’ambassadrice française Marion Paradas.
«Il y a une forme de consensus dans le monde que les énergies renouvelables ne suffiront pas à satisfaire les besoins énergétiques futurs», a affirmé Marie-Agnès Berche. Pour la représentante d’EDF, les objectifs fixés dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique ne seront pas atteignables sans le nucléaire.
EDF exploite l’intégralité des 56 réacteurs du territoire français. Seuls les États-Unis disposent d’un plus grand parc nucléaire, avec 92 réacteurs.
Le Quotidien Jurassien – ATS